Demain tou·te·s migrant·es. Le besoin de l'accueil est un bien commun (2024)

Il est 15h46, l'Agence France Presse (AFP) titre un article il y a environ une heure. Il s'intitule "Quinze États membres prônent des « solutions » pour transférer des migrants hors de l’UE". Après le Royaume-Uni qui vient de lancer son programme politique d'expulsion des étranger·es vers le Rwanda, c'est autour de nombreux pays de l'Union Européenne de se lancer sur la pente glissante du rejet assumé. L'air est nauséabond face à la barbarie de ces dirigeant·es dont la morale semble de moins en moins existante. Pourtant l'humanité finira par triompher comme toujours, le plus tôt étant le mieux.
Souvenons-nous

Oui souvenons-nous que les pays tels qu'ils sont délimités aujourd'hui sont une parenthèse dans l'histoire. Parfois plus longue que d'autres. Souvenons-nous aussi, que les pays sont fait de migrations permanentes vers d'autres pays ou de territoires de passages ou d'arrivées. La France du XXème siècle ce sont des successions de migrations importantes plus ou moins massives et d'horizons divers : géographique, sociale, générationnelle, ethnique. Venant d'Arménie, d'Algérie, de Belgique, d'Espagne, d'Italie, du Maroc, de Pologne, de Russie, de Tunisie principalement. Parfois pour fuir la guerre ou trouver du travail afin de vivre. Travail qui n'est jamais piqué à personne puisque les seul·es qui licencient, qui se nourrissent de la misère, se sont les patron·es qui vivent de l'opulence et du labeur des autres.
Souvenons-nous que les grandes guerres ont provoquées aussi en France le déplacement de millions de personnes, jetées sur les routes, dans un fossé, créant la misère tout autant que le besoin de solidarité, d'écoute, d'accueil, de vivre ensemble pour rebondir à l'échelle individuelle et collective et retrouver un sentiment d'humanité et d'espoir.

Souvenons-nous que l'exode rural, ce sont des millions de personnes qui se sont déplacées des montagnes et campagnes vers les villes et leurs périphéries, ici, ailleurs, un peu partout et que cela continu aux quatre coins du monde. Souvenons qu'au moment de la crise "Covid-19" nombreuses et nombreux ont cherché à fuir physiquement ou psychologiquement à la campagne. Souvenons-nous que lorsque le sol a dévalé la vallée de la Roya en 2021 et sinistré ses habitant·es et leur(s) histoire(s), la solidarité a été spontanée. Pourtant la plupart ne connaissaient pas le nom de cette vallée ni son peuple la veille de la catastrophe.

Où que nous soyons dans l'espace et dans le temps, nous sommes tou·t·e·s des migrant·e·s en mouvement ou en devenir.


Demain dès l'aube
Demain dès l'aube et peut-être même déjà hier, il se peut que ta vallée subissent une inondation qui détruit les maisons, un méga-incendie qui détruit des vies, une canicule qui fait taire les libellules et réduit les paysages à une sécheresse désolée et à une famine qui tord le bide.

Ou qui c'est encore, un gouvernement fasciste ou sur une pente fasciste qui en Israël, en Russie (et malheureusem*nt ailleurs aussi) décide de vouloir "détruire" le voisin palestinien ou ukrainien, pour reprendre les mots utilisés par ces gouvernements rances. Alors entre les guerres et la catastrophe écologiste, ce siècle (et ceux à venir ?) vont certainement connaître des vagues de migrations exacerbées. Le rejet ne servira à rien, car nous seront tôt ou tard les migrant·es des voisin·es. Ni sur un plan démocratique, ni sur un plan économique les murs et les tranchées construirons l'avenir. Alors à ce moment-là, heureuses seront les personnes qui hier auront su tendre la main, car l'espoir sera pour elles et eux, pour vous, pour nous, pour toi, pour moi et les autres, d'avoir une main tendue en retour.


Migrer pour aller où ?

Si on sait qu'aujourd'hui la plupart des migrations ses font au sein des pays ou avec les pays voisins, brisant le mythe d'une "invasion de gens qui n'ont rien à voir avec nous", demain pourrait être assez similaire ou totalement différent. Et alors ? Oui il faudra ouvrir physiquement, les frontières, il le faut déjà. Mais aussi des structures d'accueil partout, d'apprentissages des langues (et non de la langue), de soins, d'alimentation dans les écoles et les entreprises, tout autant que dans les villes et les villages en général. Créer et entretenir des espaces de joies et de partages. C'est le devenir de l'humanité.

À ces gouvernements rances qui veulent jeter l'humanité aux poubelles, faisant la démonstration qu'ils ont tort et que les peuples sont puissants et solidaires.


Un français d'origine française, espagnole et probablement italienne, d'origine rurale autant qu'urbaine.

Demain tou·te·s migrant·es. Le besoin de l'accueil est un bien commun (2024)
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